Commentaires bibliques
sur les lectures du Lectionnaire oecuménique révisé

Le 10 mars 2002
Quatrième dimanche du Carême (ANNÉE A)

PRÉSENTATION DES LECTURES

Nous avons développé ces commentaires pour vous aider à comprendre les lectures. Nous vous recommandons de les consulter avec le texte des Écritures ; pour vous aider, nous vous offrons un lien au texte de la Bible de Jérusalem et à celui de la Bible Louis-Segond.
Les extraits sont tirés de l’une de ces deux Bibles, selon ce qui est indiqué en en-tête.

Auteur : © 2002, Chris Haslam

Voir les remarques et les crédits au bas.

 

1 Samuel 16, 1-13     (Bible Louis-Segond)

Après avoir été oint par Samuel, les Écritures mentionnent que David joue de la lyre à la cour du roi Saül qui règne sur Jébus, une région au nord-est de Jérusalem. David a quitté la cour pour devenir commandant d’une armée de la région de Bethléem, plus au sud. Saül, qui avait déjà eu la faveur de Dieu, l’a perdue en désobéissant aux instructions du prophète Samuel. Dieu demande maintenant à Samuel, son intendant, de sacrer un nouveau roi, un fils d’Isaï (v. 1 – « Jessé » dans BJ). Comme Samuel doit traverser le territoire de Saül pour se rendre à Bethléem, il demande au Seigneur comment il pourra y arriver sans se faire tuer (v. 2). Dieu lui recommande de dire qu’il vient « pour sacrifier au Seigneur » – l’un des objectifs de son voyage.  Éliab (v. 6) est le fils aîné de Isaï. Un grand fils aîné devrait constituer un roi de choix pour Dieu (v. 6‑7). Mais les critères de sélection de Dieu sont différents de ceux des humains. Dieu ne choisit pas Abinadab et Schamma, les second et troisième fils d’Isaï (v. 8‑9). C’est David, un blondinet (v. 12), que choisit Dieu. Lorsque Samuel le sacre et l’oint (avec de l’huile d’olive), « l’esprit de l’Éternel » (v. 13) descend sur lui. Ses frères en sont témoins. Samuel retourne à Rama au lieu du jugement. Saül persécutera David sans arrêt, mais après la mort de Saül dans un conflit, David unifie le Nord et le Sud, et monte sur le trône.

Début.

Psaume 23     (Bible Louis-Segond)

Dans l’antiquité au Proche-Orient, le roi était vu comme un berger (v. 1‑4) et un hôte (v. 5‑6). Dieu pourvoit aux besoins et prend soin de son troupeau. Il ravive nos vies (notre « âme » – v. 3) et nous guide dans le droit chemin ( « les sentiers de la justice »). Nous n’avons rien à craindre, même lorsque nous sommes assaillis par les démons (« la vallée de l’ombre de la mort » – v. 4), car Dieu nous protège avec son « bâton » (v. 4 –utilisé pour se défendre contre les loups) et nous guide de sa « houlette » (qui sert à sortir les moutons des buissons). Le festin (v. 5) est d’autant plus impressionnant qu’il se produit au vu et su de ses ennemis. Les rois étaient alors oints avec une grande quantité d’huile, symbole de puissance et d’engagement à une cause sainte. L’auteur croit que « le bonheur et la grâce » de Dieu le soutiendront tout au long de sa vie. Et tant qu’il vivra, il continuera de célébrer le culte au Temple.

Début.

Éphésiens 5, 8-14     (Bible Louis-Segond)

L’auteur exhorte ses lecteurs à se conduire avec droiture comme il sied à ceux qui ont adopté la voie du Christ. Après avoir abandonné « votre vie passée » (4, 22) et « revêtu l’Homme nouveau, créé selon Dieu » (4, 24) par le baptême, ils sont maintenant invités à vivre dans la moralité car ils appartiennent à une communauté imprégnée de l’Esprit Saint, et une faute contre un de ses membres est une faute contre Dieu. Ils doivent « donner à ceux qui sont dans le besoin » (4, 28), souligner les qualités d’autrui (4, 29) et imiter Dieu et le Christ. Ils doivent donc obéir à Dieu (5, 6). Utilisant la terminologie du Qumran et de Matthieu, l’auteur souligne le contraste entre les non croyants (qui vivent dans les « ténèbres » et désobéissent au Seigneur) et ceux qui sont dans la « lumière » et suivent la voie du Seigneur (v. 8). Les Chrétiens doivent « condamner » (v. 11) ce qui dévie des voies divines. Les épreuves sont connues du Seigneur (v. 13).

Début.

Jean 9, 1-41     (Bible Louis-Segond)

Jésus a peut-être rencontré l’homme aveugle près du Temple, là où se rassemblaient beaucoup de mendiants. On attribuait souvent la maladie et les handicaps physiques au péché : soit de l’individu (avant sa naissance), soit de « ses parents » (v. 2). Jésus réfute tout lien entre le péché et la maladie (du moins dans ce cas-ci), mais affirme que ce handicap lui donne la possibilité d’accomplir les oeuvres de Dieu. Jésus et ses disciples doivent accomplir sa mission tant qu’ils le peuvent. Le temps viendra (entre sa crucifixion et sa résurrection) où lui, « la lumière du monde » (v. 5), ne sera pas de ce monde, et donc incapable de travailler (v. 4 – car ses disciples le déserteront). Jésus prend de la terre (la substance qui a servi à façonner Adam), en fait de la « boue » (v. 6) et l’applique sur les yeux de l’homme. S’il croit suffisamment en Dieu pour aller se laver « au réservoir » (v. 7), il verra. Il le fait et ainsi s’accomplit une des « oeuvres de Dieu » (v. 3). Jean souligne le nom de « Siloé » qui signifie envoyé, faisant allusion au fait que Jésus a été envoyé pour sauver l’humanité. Le lavage symbolise donc le baptême.

Même si l’homme affirme être celui qui quêtait, ceux qui le connaissaient sont divisés. Certains disent « c’est lui » (v. 9) mais d’autres doutent et disent qu’il lui ressemble. Aux versets 10 à 22, l’homme confirme que sa guérison est véritable. Les Pharisiens considèrent que de préparer de la boue le jour du sabbat contrevient à la Loi (v. 14), alors ils interrogent cet homme. Eux aussi sont divisées ; certains disent que Jésus ne peut être envoyé de Dieu (car il contrevient à la Loi) tandis que d’autres se demandent comment un tel contrevenant peut accomplir des miracles que seul un envoyé de Dieu peut accomplir. Ils interrogent donc encore l’homme, espérant que ce dilemme sera résolu en discréditant la cure (v. 17). Ils demandent : « Que dis-tu sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? » Il répond en soulignant que les pouvoirs de Jésus sont divins (« c’est un prophète »). En outre, les parents de l’homme jurent que leur fils était aveugle de naissance, mais n’en disent pas plus car ils avaient peur d’être exclus de la communauté (v. 18‑23). Les pharisiens invitent l’homme à confesser qu’il les a trompés en prétendant être guéri (v. 24 – « Donne gloire à Dieu » est une formule de l’Ancien Testament qui invite à la confession). Or l’homme soutient qu’il a été guéri et ajoute même avec ironie : Si vous écoutiez mon histoire, vous reconnaîtriez que Jésus est juste ! (v. 27). Ils questionnent l’autorité de Jésus : « nous savons » (v. 29) que la Loi vient de Dieu, mais Jésus est un parvenu ! L’homme ridiculise leur opinion d’experts (v. 30). Dieu n’écoute que les pécheurs qui se repentent (v. 31) et Jésus doit être « de Dieu » (v. 33) car personne n’a fait une telle guérison auparavant (v. 32). L’homme est expulsé de la synagogue (v. 34) pour avoir tenté de donner une leçon aux Pharisiens. Jésus l’invite à exprimer la foi que sa conduite a démontrée (v. 35‑38). Jésus dit qu’il s’est fait homme pour permettre aux humains de discerner la réalité ultime et pour punir ceux qui pensent voir sans réellement voir pour autant (v. 39). Les Pharisiens sont incrédules (v. 40). Jésus leur dit : si vous étiez ignorants des voies divines (« aveugles » – v. 41), vous seriez sans péché, mais comme vous présumez vainement « voir », vous êtes sujets à punition.

Début.

 

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© 2002, Chris Haslam
Mis à jour le : 2002-02-27